Au début du XVIe siècle, certains chrétiens, « protestant » contre ce qu’ils considèrent comme des abus de Rome, ébranlent l’unité de l’Église. De ce conflit théologique découle une crise politique sans précedent, dont les guerres de Religion sont la traduction sanglante.
Complots, attentats, massacres, guerre des mots et des images… De la mort d’Henri II à la promulgation de l’édit de Nantes, c’est cette histoire, douloureuse mais féconde sur le plan des idées politiques, que Nicolas Le Roux raconte avec verve, mettant au jour le rôle crucial que cette période troublée a joué dans le renforcement du pouvoir royal et dans l’avènement de la modernité.
Pour les contemporains, une question s’est posée, qui n’a rien perdu de son actualité : le politique est-il un rempart suffisant contre les guerres menées au nom de la religion ?
Professeur d’histoire moderne à Sorbonne Université, Nicolas Le Roux est notamment l’auteur du Crépuscule de la chevalerie (Champ Vallon, 2015) et de Portraits d’un royaume. Henri III, la noblesse et la Ligue (Passés composés, 2020).