Pétra, le rubis des sables, la fabuleuse cité du cœur des montagnes, fascine le monde. Bethyles taillés, sanctuaires et tombeaux creusés dans une roche surprenante émerveillent le visiteur. L’antique cité nabatéenne se cache au plus profond d’un impénétrable massif de grès pourpre et or.

Ce lieu unique abrita les tentes des fils d’Edom, recueillit le corps d’Aaron et vit passer Moïse et les Hébreux. Cette ville forte sans murailles protectrices, inaccessible aux étrangers, domina le monde financier de son temps. Pétra régna sur le négoce, le marché caravanier entre l’Orient et l’Occident durant les trois siècles entourant le début de notre ère.

D’abord métropole de la province “Palestrina Salutaris” sous Dioclétien, elle devint un important évêché. Elle hébergea, jusqu’au XIIIe siècle, un monastère qui accueillit les premiers pèlerins occidentaux. Mais ce siècle la verra aussi disparaître de la mémoire des hommes.

Elle resurgira de l’oubli en 1812 devant le regard stupéfait et ébloui d’un étrange voyageur : J.L. Burckhardt.
Aujourd’hui, au fond d’un sombre et froid couloir rocheux, elle livre sa beauté majestueuse, sa surprenante splendeur dans la magie d’un orient éclaboussé de lumière.