Un beau matin un âne est sorti de l’ombre. Comme à la guerre il fut réquisitionné, par un dénommé Pierre, et l’histoire unique commença. Le Nouveau Testament mentionne ce détail. Jésus, pour accomplir la prophétie de Zacharie, réclama cette monture et fit ainsi une entrée triomphale dans la Jérusalem des pauvres qui l’accueillit comme son roi et son Messie.

Par la magie de l’écriture cet ânon se transforme pour nous en témoin des événements. Il parle l’ânon. Et il a beaucoup à dire parce qu’il a beaucoup vu, et parce que ses grandes oreilles indiscrètes ont flâné de-ci de-là, jusqu’à capter les échos ténus d’un débat houleux où se décida le sort de Jésus de Nazareth. Avec lui nous allons plonger dans l’agitation de cette semaine folle qui s’achève devant le grand mystère de la résurrection. Avec lui également, et avec son entourage, nous allons chercher à comprendre, et refaire le chemin de la foi.

Daniel Bergèse